I'm easy to please



Plateforme, Paris, du 21 février au 08 mars 2020

Exposition collective avec Manon Harrois, Alexandra Sà et Rémi Uchéda

Collaboration avec Flora Moscovici




Majoritairement individuelle, la pratique plastique est aussi à envisager sous l’angle de différentes modalités d’échange entre artistes, avec le public et avec des contextes rencontrés.

Ces questions, qui prennent leurs racines dans les groupes et mouvements des avant-garde historiques – comme Dada, les situationnistes ou Fluxus –, trouvent un nouvel essor dans le contexte actuel. Les quatre artistes invités mettent en jeu des processus de coopération, de collaboration ou d’hybridation, notamment dans leur fabrication ou leur mode de diffusion.

Pendant l'exposition un évènement pourra avoir lieu durant lequel une ou plusieurs
œuvres seront activées par une performance ou toute autre action artistique.

La pièce d'origine en sera peut-être modifiée ou déplacée, amenant à une autre perception de celle-ci.

I'm easy to please induit une forme de disponibilité, de jeu entre les artistes, entre les œuvres présentées mais également entre les expositions successives de Plateforme.

Les pièces sont autonomes mais aussi praticables, ou au repos, en attente, prêtes à accueillir une activité à travers ces invitations.

Alexandra Sà








Lors de mes résidences ou de mes participations à des expositions, je sollicite des artistes pour un travail collectif. Ces invitations me permettent, notamment, d'emprunter le pouvoir décisionnaire d'un jury ou d'un·e commissaire d'exposition. N'ayant pas de figure d'autorité dans I'm easy to please, il me semblait donc inopportun d'effectuer une invitation. Pour autant, mon envie de travailler avec un·e autre artiste était toujours vive.

Afin de préparer notre exposition et découvrir l'espace de Plateforme, je m'y suis rendu lors de l'exposition précédant la notre, Locus amoenus et y ai découvert une peinture murale de Flora Moscovici. Il m'a alors paru intéressant d'inverser le rapport que j'ai habituellement — à savoir des gens peignant sur ma peinture — et de pratiquer moi-même la peinture de quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'était pas prévu dans l'exposition et qui s'avère être déjà sur place.
Spécifiquement dans une exposition traitant de l'œuvre " praticable ".

Et particulièrement une œuvre de Flora Moscovici dont la description du travail, ici par Stéphani Hab, commissaire de Locus ameonus pourrait, en grande partie, s'appliquer à ma pratique picturale " Flora Moscovici travaille la peinture hors cadre, hors champ, à même le support. Libérée du châssis, l'artiste puise dans le lieu qui l'invite et le révèle en utilisant les possibilités extrêmement larges du médium pictural. La réalisation de ses peintures in situ est précédée d'un temps d'observation où l'attention de l'artiste est portée sur l'environnement, les sensations, l'architecture, la lumière et la couleur. La peinture résonne ainsi avec le lieu qui l'abrite, révélant le support dont la spatialité et la temporalités sont troublées ".


Emmanuel Simon







Flora Moscovici,Tour grise, montagne aux fées, 2020, pigments et liant acrylique sur mur, 250 x 350 cm
Recouverte par Emmanuel Simon, Plateforme, 2020, pigments et eau sur mur, 250 x 350 cm

Crédit photo Steven Daniel